115 ans d'histoire d'hier à aujourd'hui
L'Alliance funéraire du Royaume est une des entreprises funéraires les plus importantes dans la région. Cette dernière a, en effet, marqué l'histoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean et joué un rôle clé dans l'évolution du secteur funéraire. Bien que ce domaine soit méconnu du public, il n'en demeure pas moins que l'Alliance possède un riche passé qui regroupe 115 années de réussite!
La Maison Emery Gravel
À la fin des années 1800, les rites funéraires étaient bien différents d'aujourd'hui. À l'époque, la coutume voulait que le corps soit exposé dans la maison du défunt, il n'y avait donc aucun centre funéraire ni aucun embaumement. Emery Gravel, alors ouvrier et charron, fabriquait déjà des cercueils et des corbillards à chevaux quand il décida, en 1894, de se lancer dans le domaine funéraire. En tant qu'entrepreneur, son rôle était d'habiller et maquiller le corps dès le décès, de décorer la maison pour l'exposition et ensuite d'amener le cercueil aux funérailles avec le corbillard à chevaux.
Rodrigue Gravel, petit-fils du fondateur et ancien propriétaire, explique qu'au début, l'exposition se déroulait en une journée seulement. «L'exposition durait 24 heures et les gens venaient y prier toutes les heures. Puisqu'à l'époque, les corps n'étaient pas embaumés et que cela se déroulait au domicile, il fallait faire vite avant les premiers signes de décomposition du corps. C'est pourquoi l'exposition durait 24 heures et que dès le lendemain matin, c'était le début des funérailles», affirme-t-il.
Durant plusieurs années, l'entreprise Emery Gravel va bon train et en 1931, son fils Jean-Marie commence à travailler avec lui. En 1937, les premières techniques d'embaumement sont enseignées dans la région et Jean-Marie devient alors le premier embaumeur de la Maison Emery Gravel. Deux ans plus tard, les méthodes de conservation des corps deviennent très répandues et presque tous les utilisent maintenant. Au même moment, les premiers véhicules automobiles font leur apparition et les premières ambulances servent de corbillard.
M. Emery Gravel fondateur, 1894 à 1962 |
M. Jean-Marie Gravel, 1931 à 1982 |
M. Rodrigue Gravel, thanatologue et directeur de funérailles, 1974 à aujourd'hui |
Éric Gravel, thanatologue, la quatrième génération de l'Alliance funéraire du Royaume |
Le premier salon funéraire
En 1950, Jean-Marie Gravel prend la compagnie de son père en main et trois ans plus tard, le premier salon funéraire est construit sur la rue Roussel à Chicoutimi-Nord. «Lorsque mon père a ouvert le premier salon de la Maison Emery Gravel, il a fallu attendre six mois avant qu'une famille accepte de faire l'exposition dans nos installations. Les gens étaient habitués de faire ça à la maison et en famille alors pour eux, aller dans un nouvel endroit semblait insensé. D'ailleurs, afin de ne pas trop déranger les coutumes funéraires, nous devions être ouverts 24 heures sur 24. Ce n'est qu'en 1960 que la population a accepté que l'on ferme la nuit», continue Rodrigue Gravel.
Suite au décès du fondateur en 1962, l'entreprise familiale ne cesse de grandir. En effet, un deuxième salon est ouvert à Chicoutimi-Nord, cette fois-ci sur le boulevard Tadoussac et en 1971, celui de Saint-Ambroise ouvre ses portes. En 1979, la Maison Emery Gravel met sur pied un 4e salon, sur la rue St-Armand. Vu la popularité de l'incinération, un crématorium et un columbarium sont construits la même année.
En 1990, Jean-Marie décède et laisse l'entreprise à son fils Rodrigue qui prendra la relève suite à ses études en thanatologie.
Le monde coopératif
En 1997, la compétition devient de plus en plus importante puisque la multinationale américaine (Réseau Dignité) acquiert de nombreuses maisons funéraires privées.
Afin de protéger le patrimoine funéraire régional et maintenir des prix justes et équitables, un mouvement coopératif se met en place. Bernard Lapointe, Jean-Paul Girard, Pierre Vachon et Henry- Paul Gagnon fondent la première coopérative funéraire pour freiner le contrôle des Américains. Ayant déjà été approché par la Fédération des coopératives funéraires du Québec, Rodrigue Gravel accepte alors de former la Coopérative funéraire de Chicoutimi.
Afin de continuer de concurrencer la multinationale, la coop prend la décision de s'installer du côté sud de Chicoutimi et construit le complexe funéraire situé sur le boulevard Saguenay. En 2003, un cinquième salon funéraire voit le jour, celui de Laterrière.
En 2006, la Coopérative s'allie à la Corporation des Cimetières Catholiques de Chicoutimi et devient l'Alliance funéraire du Royaume. Depuis ce jour, elle est la plus grande organisation de la région au niveau des installations et la seule à offrir tous les services sous un même toit.
Un choix qui fait la différence
Fondée en 1997, la Coopérative funéraire de Chicoutimi a comme principal objectif de protéger et conserver le patrimoine funéraire régional, tout en offrant des services de qualité à des prix justes et équitables.
«Puisque la Coopérative n'a pas comme seul objectif l'atteinte de profits, elle élargit sa mission à la qualité de ses services et de ses installations et donne l'assurance aux familles de leur offrir des prix justes et équitables. Sa présence dans le secteur funéraire est justifiée par son rôle essentiel afin de maintenir et d'assurer à l'ensemble de la population de Chicoutimi des prix équitables pour les services funéraires. En empêchant la concurrence de gonfler les prix, la Coopérative justifie sa nécessité et son importance», explique le président M. Bernard Lapointe.
Promouvoir les valeurs de respect, d'entraide, d'approche humaine et de démocratie fait partie des priorités de la Coopérative funéraire. D'ailleurs celle-ci fait partie de la plus importante organisation funéraire dans la province, ce qui prouve que le Québec adhère bien au système coopératif et qu'il correspond bien à ses besoins.
Choisir la Coopérative, c'est aussi démontrer sa solidarité et son appui à la communauté.
Pour des cimetières plus accueillants
Auparavant, les cimetières appartenaient aux paroisses. C'était donc aux fabriques que revenait la responsabilité de l'entretien et du financement de ces endroits. Toutefois, en 1976, les douze paroisses de Chicoutimi déléguèrent des membres de leur secteur afin que ces derniers créent une association.
Dès sa création, ce regroupement fut nommé la Corporation des Cimetières Catholiques de Chicoutimi (1976). Et cette association existe depuis maintenant près de 35 ans. Son mandat est de s'occuper du financement, de l'entretien, des réfections et du rafraîchissement des cimetières existants au sein du Diocèse de Chicoutimi.
En 1997, la Corporation des Cimetières Catholiques de Chicoutimi (1976) fit construire un Mausolée-Columbarium au cimetière Saint-François-Xavier. En plus d'offrir des cryptes et diverses niches pour répondre aux besoins des familles, cet endroit sert de bureau pour le conseil administratif de la Corporation. Ce nouveau bâtiment a été conçu pour offrir un nouveau service, mais également pour offrir un système d'inhumation différent à la population régionale.
Objectif du C. A.
Comptant aujourd'hui six membres au sein de son conseil d'administration, la Corporation gère et s'occupe du bon fonctionnement des cimetières de Chicoutimi, notamment des cimetières Sacré-Coeur, Sainte-Anne, Saint-François-Xavier et Saguenay (Saint-Honoré). Elle prend également soin du cimetière patrimonial de Sainte-Anne, situé derrière l'église Sainte-Anne, dans le secteur Nord de Chicoutimi.
Alliance funéraire du Royaume
520, boul. du Saguenay Est, Chicoutimi (Québec) G7H 1L2
Téléphone : 418 545-2643 (Ange)